J’avais à peu près l’âge de cette photo lorsque je fis pour la première fois le "rêve blanc".
Je l'appelle comme cela parce que j’ai fait ce rêve plusieurs fois, y compris à l’âge adulte.
"Je dois partir. Je dois y aller impérativement, là-bas, à pied ou en volant. C’est au bout d’un territoire, c’est à l’extrême Nord.
Quand je vole, je survole une carte, il y a beaucoup de cours d’eau, de frontières faites de rivières que je dois traverser.
Quand j’y vais à pied, il y a des portes ou des ponts, mais pas de murs. Seulement des niveaux tracés au sol.
Au bout de la route, il y a une terre de grands froids, car il y a une terre au pôle nord! Et, là-bas, il y a une étoile.
Je ne suis pas la seule à y aller, mais nous ne sommes pas très nombreux non plus. Là-bas, c’est le lieu où vont tous les rêves des hommes. Je sens une grande joie en me mettant en route."