samedi 30 avril 2011

Snake skin

Voici le rêve que j’ai fait durant la nuit du 25 au 26 avril, ma première nuit au Nunavik. N’ayant plus de scanner à ma disposition, j’en fais seulement le récit avec une photo de mon carnet de croquis pour l'illustrer.

"Je suis dans une sorte de bibliothèque où a lieu une conférence sur le rêve. L’homme qui donne la conférence est jeune et a des cheveux bruns mi-longs. Il a quelques livres avec lui, mais globalement il est dans un grand dépouillement. Il ne lui reste plus grand-chose dans la vie, à part ses conférences.

Il dit que, dans nos rêves, lorsque nous nous rendons compte qu’un objet usuel ne sert plus à rien, ou que son usage devient absurde, alors nous basculons dans une autre dimension du rêve, une dimension plus chamanique et lucide.

Je demande au conférencier de me donner un exemple. De me dire, précisément, à quoi l’on voit qu’un objet devient inutile et provoque la "dissociation" voulue qui nous fait basculer dans autre chose. Mais il pense que je me moque de lui.

Vexé, il me donne un exemple grossier: il me demande d’imaginer un rouleau de papier toilette si grand que l’on ne pourrait pas s’essuyer avec. Cette remarque provoque un tollé dans la salle, mais le conférencier ne veut plus rien savoir et s’en va.
 
Soudain, un Inuit se lève et aidé de sa vieille mère se met torse nu. Comme pour illustrer les propos du conférencier il montre sa peau luisante du doigt en disant que c'est une peau de serpent, une peau qui le rend capable de muer."